Au-delà du Gribouillage : Le Monde du Doodle Art
Toute petite déjà, l’art du gribouillage, aujourd’hui appelé « Doodle art », n’avait pas de secret pour moi. . Je remplissais des centaines de feuilles de papier de dessins imaginaires que mon cerveau de jeune enfant construisait inlassablement. Il y avait un lien spécial entre moi, le papier, mon crayon et mes dessins. Totalement ancrés en moi, ils me faisaient parcourir des endroits inimaginables que je n’aurais jamais trouvé seule. Bien que mes souvenirs d’enfances soient flous, je passais des heures à dessiner sans jamais m’ennuyer.
Réhabiliter enfin le dessin inné !
Au fil des siècles, l’art a souvent été enfermé dans des cadres rigides, dicté par des écoles de pensée et des maîtres reconnus. Le dessin, en particulier, a été soumis à des normes, des techniques et des standards qui définissent ce qui est « bon » ou « mauvais ». Mais, n’est-il pas temps de reconnaître la beauté et la valeur du dessin inné ? Ce gribouillage spontané d’un enfant, cette esquisse rapide d’un amateur, ou cette expression brute d’une âme qui n’a jamais fréquenté une école d’art, tous portent en eux une authenticité et une émotion indéniables.
Réhabiliter enfin le dessin inné, c’est célébrer l’art dans sa forme la plus pure. C’est reconnaître que chaque trait, chaque tache, chaque forme, qu’elle soit perfectionnée ou maladroite, est une expression valable de la créativité humaine. Alors, ouvrons nos esprits et nos cœurs à ces formes d’art spontanées, et donnons-leur la place qu’elles méritent dans le panorama artistique. Et c’est là qu’intervient le doodle art.
Mais, c’est quoi au juste un doodle ?
Bonne question ! Un doodle, c’est la faculté de dessiner tout et rien (du moins, on le croit au départ) dans des situations diverses et variées, voyez plutôt, au téléphone, en écoutant son interlocuteur, le conférencier, son chef de service, ou toute autre personne qui présente des idées et espère vous y faire adhérer en tentant de soutenir votre attention à tout prix…
Un doodle, c’est représenter sur un bout de papier, quel qu’il soit, des lignes, des courbes, des spirales, des cercles, des carrés, des rectangles, des triangles (il y en a d’autres) censés symboliser, sous une forme inhabituelle, ce que nos oreilles captent plus ou moins consciemment.
On arrive tout naturellement dans une accumulation d’inscriptions qui s’accroissent avec le facteur temps jusqu’à aller dans une exagération très nette, mais qui peut s’avérer grandiose si elle est bien menée.
Concevoir, tel est le mot que je cherchais, oui concevoir… RIEN et TOUT à la fois.
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Pourquoi ? Je vais tenter de vous l’expliquer :
Un doodle est sans doute une manière instinctive et facile pour nous de libérer nos tensions face à une vie toujours plus stressante et rapide. Il permet de se retirer, même brièvement, de notre quotidien et d’offrir un espace de répit à notre esprit. En le faisant, c’est comme si une partie de notre « moi » se réfugiait, restant cachée, sans objectif précis, que ce soit lucratif ou autre.
Est-ce que cela traduit un désir profond de retrouver le monde insouciant de notre enfance ? C’est une interrogation pertinente que nous devrions tous nous poser.
Si je pousse ma réflexion plus loin, je dirais qu’il s’agit d’une conversation intime entre moi-même et mon moi intérieur, lors de moments passifs liés à l’inaction. Je m’immerge dans mon âme, cherchant une force intérieure qui m’incite à « graffiter », et, presque mécaniquement, je suis aspirée dans ce monde singulier qui me captive entièrement.
Les avantages et les surprises du gribouillis !
Sans tomber dans une psychologie de bas étage, je pense que le « doodle« révèle notre état mental dans un lieu particulier, à un moment précis et / ou face à un personnage donné, partenaire ou étranger.
Le doodle, libère ce qui nous dérange, il « fluidifie » nos pensées, il entretient notre spontanéité. Il libère ce qui nous dérange et nous pousse à découvrir toujours plus dans un univers qui peut vite s’avérer extraordinaire ou dérangeant.
Se pourrait-il qu’il nous permette de dire tout bas, sous la forme de ce gribouillage, ce que nous n’osons exprimer tout haut ?, c’est possible, mais ceci est un autre débat…
Ce qui est certain, c’est que le doodle entraîne notre mémoire en la rendant créative et en lui suggérant de nouvelles idées à adapter sur son support. « Toujours plus loin », ce pourrait être la devise des aficionados du genre.
Mais, ce n’est pas tout, je pense qu’au travers de ce mini barbouillage (pour certains), nous apprenons à prendre conscience de qui nous sommes dans notre globalité et en aussi détails.
Un autre plus, d’après moi, est que le doodle peut être réalisé n’importe où, devant une table, dans le train, en avion, sur un mur, un trottoir, je serais même tentée de dire à dos de chameau, seul, avec les autres, en plein jour, dans la pénombre ou dans la nuit pourquoi pas. Il n’y a pas de lieu prédestiné, de personnes particulières et de temps spécial pour s’y adonner. N’est-ce pas l’émergence de la liberté triomphante ? ( oui, je sais, je suis une grande optimiste ! ).
Pourtant, ce qui entoure le « doodler » n’a finalement pas grande importance, car il rentre dans sa bulle et là, commence un grand moment, que certains grincheux qualifieront de solitude, alors qu’il ne s’agit que d’un passe-temps et un hobby (selon l’expression consacrée) qui confrontent le temps, les idées, la main, le crayon et le papier pour en faire un agréable divertissement.
Une de ses qualités est d’apprendre l’harmonie avec peu de choses, mais avec beaucoup d’idées qui s’expriment d’une manière intuitive, un peu comme celui qui entre dans une espèce de transe et laisse courir sa main sur le papier pour délivrer un message sous la forme d’une écriture prémonitoire. (Comprenons-nous bien, loin de moi, l’idée de confondre notre artiste, car, c’en est un, avec les devins ou autres voyants dont les desseins – j’ai failli écrire dessins!- ne sont pas les mêmes)
Je pourrais trouver beaucoup d’autres bienfaits à cette petite (ou grande) esquisse totalement issue de notre imaginaire, mais un mot me vient naturellement…décoration. Quoique votre croquis représente, vous inventez un nouveau concept d’une image décorative censée terminer dans une poubelle la plupart du temps, comme si une certaine honte saisissait tout à coup le dessinateur mais, heureusement, cette regrettable habitude a quelque peu disparu.
La règle pour se lancer et c’est amusant, c’est qu’il n’y en a pas!
L’imaginaire, la rêverie, un brin de folie, le stress, la peur, l’empathie (et tellement d’autres choses, à vous de les trouver) contribuent à créer même pour les moins talentueux d’entre-nous.
Analyse sommaire du doodle
On débute par une composition que l’on va reproduire plusieurs fois inlassablement comme si on attendait la suite de l’inspiration puis on la décore avec des formes différentes faites de traits et d’espaces destinés à être colorés et remplis. On a en tête un sujet ou non, on peut aussi se laisser guider par ses idées, son imagination, ses rêves ou ses chimères.
Le doodle est-il une forme d’art?
Oui, je le pense même si le mot paraît fort et pourtant, toute forme d’expression n’est-elle pas de l’art ? la question ressemble quelque peu à un sujet donné au baccalauréat, mais elle est intéressante à poser.
S’il fallait le qualifier, je parlerais d’art mi-abstrait, car la composition d’un doodle est complètement indéfinie, mais il énonce une forme d’écriture expressive qui au départ frise l’inconscience et, au fur et à mesure de l’avancée, donne au créateur une lucidité de plus en plus accrue.
Le début est un rêve, la fin entre dans la réalité et concrétise un savoir qui n’est pas encore découvert, mais cela ne saurait tarder si les participants veulent bien se donner la peine d’y regarder de plus près, pour ceux qui voudront bien se pencher sur la question.
Va-t-on vers une révolution « doodle » ?
Oui, j’en suis persuadé, elle est engagée, c’est certain, il suffit de regarder autour de nous avec un peu d’attention. De plus en plus, ce terme apparaît à la une des journaux, dans des livres, dans le monde télévisuel, dans les médias, sur les fameux réseaux sociaux, dans la rue, chez certains leaders et somme toute, partout autour de nous et pour s’en persuader, il suffit de voir les doodles du géant Google regardés par des millions de personnes dans le monde entier.
Les doodles! Finalement…
Chacun de nous a forcément « doodlé » un jour ou l’autre.
La première fois, étant petit, lorsque l’enfant commence à exprimer son monde par le biais de dessins maladroits qui, avec le temps, se modifient et s’améliorent ou non.
Le costume trois pièces ( je parle ici du jeune cadre dynamique ) en réunion autour d’une table pour évacuer la pression qu’il ressent, car elle pèse sur lui et qui traduit son malaise par des traits plus ou moins harmonieux, mais qui s’accordent avec son état d’âme ou à contrario qui se sent bien et dont l’empathie se ressent dans ses croquis.
L’homme de la rue, appelé le tagueur, qui s’exprime sur les murs ou par terre en posant ça et là des graffitis de toutes sortes qui finalement sont souvent très recherchés car souvent éclatants de couleurs et superbes.
Enfin, vous, moi et les autres qui, après avoir lu cet article, allons-nous lancer dans la réalisation, non pas d’une œuvre, mais d’une ébauche pour découvrir par nous-mêmes ce qu’est le « doodling« , le doodle, et gageons que nous ne serons pas déçus, c’est ma conviction.
SUPER.. LES CHATS EN HAUT.. merci.. je vais m’y remettre car déjà fait, c’est long mais super beau.. merci.. tourlou
Ravie que cela te fasse plaisir, je te remercie beaucoup pour tes gentils commentaires et pour ta fidélité à mon blog et formations, Un Gros bisous Diane!
C’est un art qui laisse notre créativité s’exprimer, on a l’impression que notre cerveau se libère d’un poids chaque fois que l’on effectue un tracé et au bout de quelques heures ou jours on se rend compte que d’un petit point noir, on a rempli toute une grande surface.
Cet art n’impose pas à l’artiste de nécessairement choisir un thème, car au final c’est une oeuvre extraordinaire qui parle d’elle même ou amène ce celui qui se trouve en face à la découvrir sur les détails et c’est ça ce qui fait sa force. Même debout pendant 30 minute on ne finit jamais de découvrir l’oeuvre.
Moi j’en fais depuis des années et c’est cette année j’ai su que c’était un art qui avait un nom « Doodle » donc j’ai commencé à en faire sur de plus grand supports.
Le doodle c’es le dessin que l’on produit inconsciemment sur un bout de papier, pendant qu’on est au téléphone ou en train d’écouter un cour barbant… Je ne connaissais pas ce terme et en fait, j’en ai trop dans mes carnet des doodles !
Merci pour cet article spirituellement bien écrit .
Merci beaucoup!